Le président du Forum chrétien du Chhattisgarh dénonce « l’impuissance » du gouvernement indien face à « une tendance très dangereuse qui s’est répandue dans l’État ».
Kawalsingh Paraste, 25 ans, est pasteur dans l’État du Chhattisgarh en Inde. Dimanche, une foule de plus de 100 personnes est entrée chez lui, a vandalisé sa maison et battu sa famille. Selon Asia News, le pasteur serait accusé de prosélytisme.
Le New Indian Express rapporte les propos du surintendant de la police de Kabirdham, Mohit Garg. Il évoque la violence de la foule.
« Selon les informations préliminaires, une foule de plus de 100 personnes a fait irruption dans sa maison et aurait endommagé des articles de culte et des articles ménagers, et déchiré des écritures. Ils auraient battu Paraste et maltraité les membres de sa famille, y compris des femmes, puis se seraient échappés. »
Le président du Forum chrétien du Chhattisgarh, Arun Pannalal, dénonce la recrudescence des actes anti-chrétiens et « l’impuissance » du gouvernement à les contrer.
« C’est une tendance très dangereuse, qui s’est répandue dans l’État et le gouvernement n’a pas réussi à arrêter cela. Nous sommes peinés par l’impuissance de ce gouvernement. Au cours des 15 derniers jours, au moins 10 de ces attaques se seraient produites dans nos lieux de culte à travers l’État, mais dans aucun des cas, la police n’a agi. »
Pour Sajan K George, président du Conseil mondial des chrétiens indiens, les accusations de conversions forcées relèvent de la propagande.
« L’Inde est un pays laïc, mais les Indiens, en particulier dans le Chhattisgarh, sont régulièrement privés de liberté religieuse. Les extrémistes ont fait irruption dans la maison, ont commis des actes de violence délibérés même contre les femmes et ont profondément blessé nos sentiments religieux, déchirant des écritures et des livres sacrés. La population chrétienne indienne ne représente qu’un minuscule 2,3%, ce qui prouve à quel point les allégations de conversion d’Hindutva ne sont que de la propagande. »
M.C.